Le mouvement des jeunes socialistes entre comme tous les deux ans en période de congrès . Le déroulement de ce temps de débats est légèrement différent de celui de leurs ainés du parti socialiste. Dans un premier temps, un texte commun de l'ensemble bureau national est soumis aux amendements des adhérents. Dans un second temps, si le texte ne fait pas consensus, un texte alternatif peut être proposé. L'orientation définitive est tranchée par le vote des militants.
Je vous laisse découvrir le texte soumis aux amendement ainsi que des contributions proposées par diverses tendances des jeunes socialistes.
le texte soumis aux amendements
les contributions
Bien que je sois en accord avec beaucoup des analyses et des propositions, je trouve que le texte proposé manque d'ambition et ne va pas assez loin notemment sur la réflexion sur notre doctrine et sur les avancées sociétales que la gauche doit incarner.
Ci dessous l'extrait d'une contribution "Nous ne serons plus la génération des défaites de la gauche" qui correspond assez bien à ma vision, ce qui n'étonnera pas ce qui me connaisse 'lol'
Ce socialisme du réel nous invite à un effort de réflexion, d’imagination pour inventer des solutions inédites en réponse à des situations inédites. C’est un socialisme du courage. Il nous conduit à porter haut nos valeurs socialistes, en les incarnant par des réformes ancrées dans la complexité du réel. « Partir du réel, aller vers l’idéal », écrivait Jaurès. C’est ce que nous voulons. Partir du réel, dans ce qu’il a de gris et de difficile, sans nier et sans gommer sa complexité, ses contradictions et la difficulté de la réforme, puis avancer pas à pas vers l’égalité, la justice sociale, la liberté de chacun et l’accès de tous à ce qui fait les conditions d’une vie épanouie et heureuse. Le chantier majeur est celui de l’égalité réelle.
Notre modèle français est davantage orienté vers la correction a posteriori des inégalités que vers leur prévention a priori. Et la massification de l’enseignement secondaire n’a guère modifié le poids colossal des inégalités de départ dans les parcours scolaires. Plus rien ne justifie aujourd’hui que nous fermions les yeux sur cette injustice majeure.
Dans le cadre de la régulation de l’économie de marché, c’est à dire d’un système où les inégalités se creusent en permanence, nous devons impérativement faire de la lutte contre la reproduction sociale une priorité absolue. Aujourd’hui, notre devoir de jeunes socialistes, c’est d’être le fer de lance de la reconstruction pour aider la Gauche à convaincre, gagner les élections, et agir pour le bien du plus grand nombre et dans la durée. Les questions centrales, sur lesquels nous devons axer notre projet, sont les questions sociales, et plus largement européennes.
Le travail, d’abord. Nos priorités sont la lutte contre le chômage et les discriminations, un travail qui permet de vivre dignement et dans de bonnes conditions et la garantie des retraites dans des conditions justes et négociées.
Nous ne pouvons éluder la question du travail, ni nous contenter d’affirmer des principes. Nous avons cinq ans pour élaborer des solutions concrètes et novatrices, mais à la fin de ces cinq ans, nous devrons être prêts et solides. Les Français, à juste titre, nous attendent, car le travail est au coeur de leurs préoccupations et de notre projet de société.
Corollaire du travail, la formation. Nous voulons avancer vers une société de la connaissance. Mais pour être crédible, nous devons être concret et dire comment nous voulons y arriver. La réforme de l’enseignement supérieur est indispensable, si nous ne voulons pas que notre pays devienne une puissance de seconde zone. La réforme doit se faire en combinant efficacité scientifique et justice sociale, car chacun doit avoir sa chance dans le supérieur, quelles que soient ses origines et les moyens financiers de ses parents. L’égalité réelle entre tous doit être garantie, avec une aide sociale étendue et ciblée vers ceux qui en ont le plus besoin. Comme l’enseignement supérieur, la recherche doit être davantage stimulée, les pôles de compétitivité renforcés, les partenariats entre acteurs locaux encouragés, afin de favoriser la mutualisation et la diffusion des connaissances.
Enfin, le logement. Sarkozy veut une France de propriétaires. Nous, socialistes du réel, nous voulons une France bien logée. Cela passe par des constructions massives de logements, sociaux évidemment, mais aussi dans le parc privé. Ces constructions doivent s’accompagner de plans d’urbanisation et d’aménagement clairement établis et expliqués aux Français, afin qu’ils aient confiance en notre capacité politique à améliorer leur cadre de vie, et à ne pas créer des zones de relégation à la périphérie de nos villes.
Il nous reste une question fondamentale à aborder : l’Europe. Elle est notre ambition collective. L’Europe a été facteur de progrès, et si aujourd’hui elle est en panne. Le “non” au traité constitutionnel européen au printemps dernier a stoppé la construction européenne et a délégitimé la place de la France dans l’Union. Aujourd’hui notre destin communautaire s’en trouve fragilisé et l’élection de Nicolas Sarkozy ne permettra pas la renégociation des conditions de relance d’une Europe politique, économique et sociale. Son élection a créé un axe Paris-Berlin-Londres qui ne pourra porter nos ambitions pour une Europe politique et sociale. L’Union doit se doter de leviers politiques forts afin de mettre en cohérence les politiques nationales et rendre plus efficaces nos collaborations. De plus, l’intégration démocratique nécessite la réforme des institutions.
Par ailleurs, l’Union doit être plus protectrice. Il nous faut agir pour garantir ensemble la préservation de notre environnement, la sécurité professionnelle et faire face à la globalisation et ses enjeux dans le but d’une meilleure régulation. Enfin, il nous faudra continuer nos efforts pédagogiques, grâce au débat, pour faire du citoyen français, un citoyen européen impliqué dans la construction d’une Europe qui agit et qui protège.
Nous qui avons toujours porté dans cette organisation, la rénovation doctrinale dans la famille socialiste, sommes persuadés que le temps est venu pour le MJS de jouer à nouveau son rôle d’avant garde des socialistes.