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Bientôt 2 ans
En novembre 2004, nous lancions le premier numéro du Quimper socialiste, un journal de la section socialiste de Quimper.
Plusieurs objectifs avaient été fixés. D'un côté, proposer aux Quimpérois la vision de militants socialistes sur l'actualité nationale et locale. D'autre part, de créer un rendez vous régulier entre les militants et les quimpérois lors de la distribution du journal sur les marchés de Quimper. enfin de tisser ou d'entretenir des liens avec le tissu associatif et syndical lors de nos rencontres pour la rubrique Parole aux associations (ou aux syndicats).
Premier bilan après 2 ans, le journal est toujours présent, première victoire au vu de l'espérance de vie que connaisse certains journaux de section. Deuxièmement, il a l'air d'être apprécié puisque de plus en plus de quimpérois viennent le réclamer lors des distributions. Troisièmement, il nous a permis d'avoir des échanges riches et prometteurs avec les quimpérois. Enfin, il nous a permis de montrer aux plus sceptique que les socialistes étaient présent même en dehors des campagnes électorales pour échanger des idées.
En cliquant sur les dessins de Bob qui illustrent la quasi totalité des Quimper Socialiste, vous accéderez aux différents numéros avec en exclusivité cle dernier né qui sera distribué à la fin du mois.
Bonne lecture!
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Un article sur les identités
Article que j'ai publié dans la revue des socialistes quimpérois "le Quimper Socialiste n°7 juin 2006.
Ce journal est distribué sur les marchés quimpérois tous les trimestres
A la question communément posée: « qu’est ce que tu es au fin fond de toi-même ? », la réponse suppose qu’il y ait une seule appartenance qui compte, déterminée une fois pour toute à la naissance et qui est immuable comme si tout le parcours suivi, les expériences acquises, le chemin, les détours pris ne comptait pas, la vie en somme ne valait rien.
La tendance immédiate et irraisonnée face à des situations difficiles est de céder au repli sur soi, à ce certain fatalisme qui au fond consciemment ou non placent les appartenances religieuses, ethniques, nationales, d’appartenances sexuelles ou géographique au dessus de l’individu, c'est-à-dire au dessus de la vie et qui permet par un classement simple sinon simpliste de catégoriser les personnes et de ce fait de mieux les stigmatiser. De tout temps, certains ont joué, certes à différentes échelles, sur ce terrain miné et ont mené aux heures les plus noires de l’humanité. Mais ne nous leurrons pas, quand on commence à s’aventurer sur ce terrain là, la gangrène a déjà prise et la guérison requiert des efforts importants.
Vous me direz, on ne nous y reprendra plus, la rafle du Val d’hiver c’est loin, Le Rwanda ou Sebrenisca c’était ailleurs. Mais ces événements n’ont pas débuté d’un coup, il y a eu une préparation longue, sournoise, populiste qui ont patiemment préparé, embrigadé des milliers de personnes et cela pour la plupart à leur insu. Et il n’y a pas besoin d’arriver à ces extrémités là pour entrer dans la résistance.
Là où ça devient inquiétant, c’est quand les forces démocratiques et républicaines s’engagent pour des raisons, je l’espère plus électoralistes qu’idéologiques dans ces travers. Quand on commence par stigmatiser les jeunes, les étrangers, les français dit d’origine étrangère, les cultures différentes, quand on met tous les problèmes sur une force invisible au lieu d’affronter les véritables problèmes sociaux, quand on abandonne les quartiers aux communautés religieuses, c’est la république qui saigne. Et les hyènes que l’on croyait endormies guettent.
Certaines lois ou propositions de lois semblent inoffensives prises séparément ou dans l’instant, même peuvent paraître judicieuse dans le contexte mais prenons le temps parfois de la distance et regardons dans la globalité quelle société nous voulons pour l’avenir. Ouvrons les yeux et n’abandonnons pas le rêve d’une société plus humaniste, plus juste plus conforme à notre idéal français, une société qui reconnaît et favorise ses diversités pour construire une destinée commune et non une société qui renonce et laisse les communautarismes et le fatalisme économique modeler la société ou plutôt créer la non-société.
Ne pas céder aux communautarismes, Ne pas renoncer à transformer la société, S’engager dans le chemin difficile de la justice et du mieux vivre ensemble, c’est cela la force des peuples fiers, c’est cela la destinée des français et de la France.