Apres une rencontre la semaine dernière avec des responsables de la gauche quimpéroise, voici la déclaration unitaire que tous les partis de gauche quimpérois ont signés ensemble:
Déclaration unitaire : la gauche quimpéroise Alternatifs, NPA, PCF, PRG, PS, UDB appelle à soutenir les mobilisations en cours et la journée de lutte du 19 mars.
Depuis l’imposante journée de grève interprofessionnelle et de manifestations du 29 janvier, la mobilisation sociale se poursuit avec force. La grève reconductible dans les universités, les actions dans les hôpitaux, la grève générale en Guadeloupe et son extension à la Martinique et à la Réunion en témoignent.
Aucune réponse concrète n’est apportée par le gouvernement. Nicolas Sarkozy maintient le cap de sa politique économique et sociale..
Ce qui est concret en revanche, c'est un nouvel apport de six milliards d'euros aux deux grands groupes de l'automobile, PSA et Renault, aussitôt suivi d'une nouvelle annonce de suppressions d'emplois massives par PSA et par Renault. C'est le projet de suppression de la taxe professionnelle, nouveau cadeau de 20 milliards d'euros aux patrons, désastreux notamment pour les collectivités locales et l'investissement public important qu'elles assument. C'est l'inverse de ce qu'il faudrait faire.
Ce qui est concret aussi, c’est la mauvaise volonté du gouvernement à répondre positivement aux revendications des antillais et des habitants de La Réunion, mais il faut noter que la lutte et les fortes mobilisations aux Antilles ont permis des avancées significatives, en particulier sur l’augmentation des salaires
Ce qui est concret toujours, c'est le refus de toute vision transformatrice prenant en compte la dimension écologique de la crise, la nécessité d'un autre type de production, économe en énergie, soucieuse de la planète et de ses ressources, attentive à la diminution des empreintes écologiques de toute activité humaine.
Ce qui est concret enfin, c’est le refus, malgré l’opposition quasi unanime de la communauté universitaire, de retirer le décret Pécresse sur le statut des enseignants-chercheurs, de retirer le dispositif de réforme de la formation et du recrutement des enseignants du 1er et du 2nd degrés; c'est le refus de l’annulation des suppressions d'emplois inscrites au budget 2009 et du démantèlement des organismes publics de recherche; c’est le refus de retirer la loi Bachelot qui met à mal l’hospitalisation publique.
Devant toutes ces fins de non recevoir du gouvernement, développer la mobilisation est plus nécessaire que jamais.
Les huit organisations syndicales qui avaient pris l'initiative de la mobilisation du 29 janvier ont unanimement constaté que le président de la république n’avait pas apporté les réponses attendues aux exigences exprimées par cette mobilisation. Elles continuent d'exiger la prise en compte de la plate-forme syndicale unitaire et ont décidé une nouvelle journée d'action interprofessionnelle pour le 19 mars « pour maintenir la pression dans l'unité d'action ».
Les partis et organisations de gauche signataires appellent au développement de l'action et au plein succès de la journée du 19 mars. La mobilisation sociale, syndicale et politique doit se poursuivre pour exiger d'autres choix s'opposant aux licenciements et aux suppressions d'emplois dans la fonction publique, développant une autre politique des salaires et du pouvoir d'achat, assurant la promotion des services publics et la réorientation du crédit.
Il s'agit tout à la fois, de répondre aux besoins sociaux et de favoriser un nouveau type de développement.
Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PRG, le PS, l’UDB.