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18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 21:44
DSK au FMI: Article du "Monde"

Ravagé par une guerre civile qui a fait plus de 270000 morts jusqu'en 2003, le Liberia a, depuis le 12 novembre, la garantie du Fonds monétaire international (FMI) que ses arriérés de paiement seront soldés.

Les pays qui résistaient aux appels à l'aide de la présidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, soutenue par Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale, se sont laissés convaincre par le nouveau directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn,d'apporter leur contribution au redressement du pays le plus pauvre d'Afrique après la République démocratique du Congo.

Ce sont 93 pays qui ont finalement accepté de lui apporter 842 millions de dollars (575 millions d'euros). Dans la liste de ces donateurs, on trouve les pays du G8, mais aussi l'Australie ou le Luxembourg, des pays émergents comme la Chine ou le Mexique et même des pays très pauvres, tels le Tchad et la République centrafricaine.

Dans un communiqué, M. Strauss-Kahn les a remerciés, ainsi que M. Zoellick, pour cette avancée qui "constitue une étape déterminante pour mettre le Liberia sur la voie d'un apurement total de sa dette". En effet, les abandons de créances bilatérales déjà effectués par la Banque mondiale, les Etats-Unis et l'Allemagne pour 600 millions de dollars, par la Chine (15 millions) et malgré les apports du G8 (324,5 millions), le Liberia était toujours bloqué par ses arriérés.

Ceux-ci l'empêchaient de prétendre à une annulation de sa dette multilatérale qui représente 1,5 milliard de dollars sur une dette totale de 3,7 milliards. Ils ne lui permettaient pas non plus d'obtenir les nouveaux prêts indispensables pour accélérer la reconstruction du pays et réintégrer les 95 000 anciens combattants désormais au chômage.

"C'est typique de ce que doit être l'action du FMI, a commenté M. Strauss-Kahn qui est entré en fonctions le 1er novembre. La mission du Fonds est d'aider les pays en difficulté et pas seulement de jouer les gendarmes", a-t-il assuré. Le nouveau directeur du Fonds a d'ailleurs pris son téléphone pour convaincre ceux qui jugeaient que l'aide promise à l'Afrique par le G8 en 2005 à Gleneagles (Ecosse) devait être apportée par les membres de ce groupe et non par des pays moins riches. "En surmontant leurs réticences, ils ont fait preuve d'une belle solidarité", a conclu M. Strauss-Kahn. Les experts du FMI mettent ainsi la dernière main à un programme d'aide de trois ans.

Le Liberia n'est pas pour autant tiré d'affaire. La corruption y atteint un niveau très élevé. Certes, Mme Johnson-Sirleaf n'est plus sous la tutelle imposée par la communauté internationale à son prédécesseur - à son arrivée au pouvoir en 2005, elle avait licencié tout le personnel de son ministère des finances -, mais l'aide continue de transiter par des organisations non gouvernementales pour éviter les prédations de certains fonctionnaires.
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